Sonia Bompastor alerte : Le sport féminin en France, un miroir de son faible engouement pour le sport tout court ?

2025-08-22
Sonia Bompastor alerte : Le sport féminin en France, un miroir de son faible engouement pour le sport tout court ?
Le Figaro

Sonia Bompastor, figure emblématique du football féminin français et aujourd'hui entraîneur à Chelsea, lève le voile sur les défis auxquels est confronté le sport féminin en France. Au-delà des considérations financières, elle pointe du doigt un manque d'investissement culturel généralisé, qui freine le développement et la reconnaissance du sport pratiqué par les femmes. Un entretien exclusif où elle analyse les enjeux et propose des pistes pour un avenir plus radieux.

Le football féminin, un enjeu financier complexe

L'ancienne capitaine des Bleues ne se fait pas d'illusions : le football féminin est confronté à des réalités financières difficiles. Les clubs peinent à dégager des revenus suffisants pour investir massivement dans leurs équipes, leurs infrastructures et leur développement. "Il y a une complexité financière indéniable", confie Sonia Bompastor. "Il faut trouver un équilibre entre les investissements et les retombées économiques, ce qui n'est pas toujours facile."

Un manque d'investissement culturel : le cœur du problème

Mais au-delà des aspects financiers, Sonia Bompastor insiste sur un problème plus profond : le manque d'investissement culturel en France. Selon elle, le sport féminin est souvent relégué au second plan, victime d'un engouement plus faible pour le sport en général. "En France, on a tendance à privilégier les sports masculins, ce qui se traduit par un manque de visibilité et de soutien pour le sport féminin", explique-t-elle.

Comparaison avec l'Angleterre : un modèle à suivre ?

Son expérience à Chelsea lui permet de tirer des leçons précieuses. En Angleterre, le football féminin bénéficie d'un soutien institutionnel et médiatique beaucoup plus important. Les clubs investissent massivement dans leurs équipes féminines, les matchs sont retransmis à la télévision et les joueuses sont considérées comme des athlètes à part entière. "En Angleterre, on sent une réelle volonté de développer le sport féminin, ce qui se traduit par une meilleure reconnaissance et des opportunités plus nombreuses pour les joueuses", observe Sonia Bompastor.

Des pistes pour un avenir plus radieux

Pour Sonia Bompastor, il est urgent de changer les mentalités en France. Elle propose plusieurs pistes pour un avenir plus radieux pour le sport féminin :

  • Augmenter la visibilité : "Il faut donner plus de visibilité au sport féminin, notamment à travers la télévision et les médias sociaux."
  • Soutenir financièrement les clubs : "Il faut aider les clubs à investir dans leurs équipes féminines et à développer leurs infrastructures."
  • Promouvoir l'égalité : "Il faut lutter contre les stéréotypes de genre et promouvoir l'égalité entre les hommes et les femmes dans le monde du sport."
  • Développer la formation : "Il faut investir dans la formation des jeunes joueuses et des entraîneurs."

Sonia Bompastor est convaincue que le sport féminin a un potentiel énorme en France. "Il faut juste donner aux joueuses les moyens de s'épanouir et de montrer ce dont elles sont capables", conclut-elle.

En résumé, l'analyse de Sonia Bompastor nous amène à une réflexion plus large sur le rôle du sport dans la société française et sur la nécessité de promouvoir l'égalité des genres dans tous les domaines, y compris le sport.

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