Loi Duplomb : La Ligue contre le Cancer alerte sur les risques sanitaires pour les générations futures

La Ligue contre le cancer exprime vivement son inquiétude suite à l'adoption définitive de la loi agricole Duplomb-Menonville. Cette loi, qui autorise la réintroduction dérogatoire d'un pesticide de type néonicoïnode, est perçue comme une menace pour la santé publique et l'environnement, en particulier pour les générations futures. Cette décision, prise à la veille de Noël, suscite une vague d'indignation au sein de l'association.
Un recul préoccupant pour la santé publique
La loi Duplomb-Menonville, portant sur la simplification de l'usage des intrants phytosanitaires, a été adoptée malgré les vives critiques des organisations environnementales et de santé publique. L'une des mesures les plus controversées est la possibilité de déroger à l'interdiction de certains pesticides, notamment les néonicoïnodes, considérés comme particulièrement nocifs pour les abeilles et l'environnement, mais également potentiellement dangereux pour la santé humaine.
La Ligue contre le cancer souligne que l'exposition aux pesticides, même à faibles doses, peut avoir des effets néfastes sur la santé, notamment en augmentant le risque de cancers, de troubles neurologiques et de problèmes de reproduction. L'introduction dérogatoire de ces substances représente donc un recul majeur dans la protection de la santé publique.
Des impacts environnementaux désastreux
Au-delà des risques pour la santé humaine, la Ligue contre le cancer met en garde contre les conséquences environnementales désastreuses de cette loi. Les néonicoïnodes sont notamment responsables du déclin des populations d'abeilles, essentielles à la pollinisation de nombreuses cultures. La disparition des abeilles aurait des répercussions majeures sur la biodiversité et la sécurité alimentaire.
La Ligue contre le cancer appelle à une agriculture plus durable et respectueuse de l'environnement, basée sur des pratiques agroécologiques et la réduction de l'utilisation des pesticides. Elle réclame une transition rapide vers une agriculture biologique, qui garantit la santé des populations et la protection de la planète.
Une loi qui va à l'encontre des engagements européens
L'adoption de la loi Duplomb-Menonville est également perçue comme un affront aux engagements européens en matière de réduction des pesticides. La France s'était engagée à réduire de moitié l'utilisation des pesticides d'ici 2030, mais cette loi va dans le sens opposé.
La Ligue contre le cancer appelle le gouvernement à reconsidérer cette loi et à mettre en place une politique agricole ambitieuse, qui protège la santé publique, l'environnement et la biodiversité. Elle insiste sur la nécessité d'investir dans la recherche et le développement de solutions alternatives aux pesticides, telles que la lutte biologique et la sélection de variétés résistantes.
Un avenir incertain pour les générations futures
La Ligue contre le cancer est profondément préoccupée par les risques sanitaires et environnementaux liés à la loi Duplomb-Menonville. Elle craint que cette loi ne compromette l'avenir des générations futures, en les exposant à des risques accrus de maladies et en dégradant l'environnement dans lequel elles vivront.
L'association appelle à une prise de conscience collective et à une action urgente pour protéger la santé publique et l'environnement. Elle invite les citoyens à se mobiliser et à faire pression sur les pouvoirs publics pour qu'ils adoptent une politique agricole plus responsable et durable.