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Le célèbre cinéaste japonais Hirokazu Kore-eda, réalisateur de films primés comme Une Affaire de Famille et Broker, a récemment orchestré un stage exceptionnel pour une trentaine d'enfants. L'objectif ? Initier les jeunes à l'art de faire du cinéma, mais avec une contrainte essentielle : sans l'aide de l'intelligence artificielle (IA).

Alors que l'IA gagne de plus en plus de place dans l'industrie cinématographique, certains craignent pour l'avenir de la créativité humaine. Ce stage, qui s'est déroulé sur sept jours durant l'été, vise à prouver que le cinéma, lorsqu'il est réalisé avec passion et savoir-faire, reste une forme d'art profondément humaine et enrichissante.

Un apprentissage intensif et concret

Le stage n'était pas une simple introduction théorique. Les participants ont été plongés au cœur du processus de création cinématographique, de l'écriture du scénario au tournage, en passant par le jeu d'acteur, la réalisation, le montage et la bande sonore. Ils ont pu travailler en petits groupes, encadrés par Hirokazu Kore-eda et d'autres professionnels du cinéma, pour réaliser de courts métrages.

“C'est parce que cela exige des efforts que le cinéma est aussi réjouissant,” a déclaré Kore-eda. “L'IA peut aider à automatiser certaines tâches, mais elle ne peut pas remplacer la passion, la sensibilité et la créativité humaine.”

Une réaction face à la montée de l'IA dans le cinéma

Ce stage s'inscrit dans un contexte plus large de débat sur l'impact de l'IA sur les métiers créatifs. De nombreux artistes et professionnels du cinéma s'inquiètent de voir leur travail dévalorisé par des outils capables de générer du contenu de manière automatisée. Ce stage est donc une réponse concrète à cette menace, une façon de réaffirmer l'importance de la formation humaine et de la transmission du savoir-faire.

Former la nouvelle génération de cinéastes

Au-delà de l'aspect pédagogique, ce stage avait également un objectif de sensibilisation. Les participants ont pu découvrir les enjeux et les défis du cinéma contemporain, ainsi que les différentes voies d'accès à cette profession passionnante.

L'initiative de Hirokazu Kore-eda est saluée par de nombreux observateurs comme un acte de résistance face à la standardisation et à la déshumanisation du cinéma. Elle témoigne de la volonté de préserver l'âme du cinéma, cette capacité à émouvoir, à faire réfléchir et à nous connecter les uns aux autres. Il s'agit d'investir dans les talents humains, de les former et de les encourager à créer des œuvres originales et significatives, même à l'ère de l'IA.

Le stage a permis de prouver que, malgré les avancées technologiques, l'humain reste au cœur du processus créatif. Et que la beauté du cinéma réside dans l'effort, la passion et le partage.